Amour. Naissance. Mort.

Le lac était vaguelé par le vent comme la mer hier soir, lors de notre ballade au clair de lune, il faisait froid, c'était étrange, on a rit, surtout avec les batailles de coussins, c'était bof en fait, mais on s'est rapproché, cette étrange relation avec L., si tendre et si sauvage à la fois, il m'impressionne, me touche, me fait rire et m'exaspère. 'Et toi A., tu attends toujours le prince charmant?' qu'il me demande. Je réponds oui et il me sourit. Lui ça faisait trois mois hier. Il était triste de pas pouvoir la voir. J'lui ai souri tristement, heureuse pour lui. Passée une bonne partie de la nuit dans le matelas à côté du sien, à parler un peu, à s'embêter, à ne pas vouloir réveiller E. déjà endormie. Etrange. Les yeux qui piquent, les nuits de deux petites heures et l'accumulation de sommeil en retard. Quelques flocons de neige.

Et puis la mort. Le père de C., je le connais presque pas, mais ça fait peur. Crisque cardiaque. Et mon grand-oncle, mort ce matin. Ma grand-maman, malgré la mort son frère, toujours aussi forte. La voir ce soir, avant. Je lui souris de toutes mes forces, pour tenter de lui donner ce que je n'arrive pas à exprimer par des mots.

En fait, je me rends compte. Inconsciemment, j'ai tendance à jeter mon dévolu sur des 'cibles' inaccessibles. En fait, c'est peut-être juste que j'ai tellement peur de l'évolution des relations, rapports, contacts, ailleurs que dans le monde de mes rêves, que je fais ça. Encore une fois, pourquoi tout chercher à comprendre et à nommer? Mais. N'empêche que. Même dans l'art, K. nous disait que ce sont les trois sujets les plus ciblés... L'amour, la naissance et la mort.