Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Peine Ombre
12 novembre 2004

Encore une fois.

Encore une fois ce sentiment de frustration face à tous les mots qui ne sont pas là pour décrire tous ces moments d'éternité. Tous ces sentiments, ces émotions, ces rires, ce bien-être qu'on vit avec plénitude mais qui reste sans relief quand on ne trouve pas les bons mots. C'est dur de raconter une classe si hétéroclite, les gens si extraordinaires, si dépaysants, si intriguants, si méprisables...Les musés d'art. Les grandes discussion avec K. sur l'art moderne et le pourquoi du comment. Les tableaux qui enchantent, qui émerveillent, qui laissent indifférent, qui fascinent. Les moments qui restent là, au fond de nous, sans rien de particulier, mais qui sont là. Cette promenade dans la ville le soir, les cinq, avec les petites rues à moitié désertes et les autres bondés, le petit restau alternatif super sympa, la souffrance en les voyant les deux, si bien ensemble, les rires qui résonnent au bord de l'eau, tout en bas, nous deux, sur le petit banc de pierre, le pied touchant presque l'eau, on rit, on parle, on se taît, on est si bien, juste comme ça, assis l'un à côté de l'autre, en étant conscient d'avoir quelqu'un de merveilleux à côté de nous, même si.. même si on est tout seul, au fond. Et puis, la grande place au milieu de la ville. La merveilleuse grande place, on s'assied, l'alcool qui coule à flot, les joints qui se consument, les rires qui fusent, le laisser-aller qui s'installe,  les bêtises avec M., elle est si jolie quand elle rit, parler de musique avec S., ces yeux qui pétillent et qui veut tout me faire connaître, certains qui se libèrent, moi qui rit et tremble de froid, mais on est bien. Et puis la soirée qui s'étiole un peu, certains partent, on se sépare, les rues désertes, les autres qui chantent leurs chansons paillardes, moi qui rit, puis la nuit qui reprend ses droits, le calme, rejoindre les autres déjà endormies dans la chambre. Me glisser dans mon lit et rester les yeux grands ouverts incapables de m'endormir l'esprit si plein. Tellement de choses en une soirée. De nouveau cette impression que je ne peux plus contenir tout ça, que c'est trop d'émotions à la fois, que les pensées ne suivent plus. Mais je pense que ça m'a plu. Et aujourd'hui, plus que jamais le sentiment d'être proche d'eux et en même temps si peu de choses en commun, de mots à partager. Alors c'est la taquinerie qui reprend le dessus, moi qui redevient la petite soeur qu'on aime embêter. Mais, ça me plaît. De nouveau, les musés, la diversité, les tableaux qui coupent le souffle et d'autres qu'on ne comprend décidément pas. Manger avec R. à midi, avec nos conversations décousues, les mots qui partent de tout au fond de moi, en toute liberté, sans gêne. On se dévoile et personne ne juge.. C'est léger et profond. C'est étrange. Et de nouveau repartir, marcher, parler avec Monsieur B., apprendre à nous connaître un peu. En fait je ne sais pas sur quoi terminer, c'était vraiment deux jours d'intenses émotions et après ça, on ne sait plus très bien où on en est, ce qu'on pense, ce qu'on veut, c'est très flou. Peine ombre. Et demain de nouveau la clarté, la lumière, tous les gens que je vais rencontrer, deux jours avec les autres, dont je me détache petit à petit. Mais, j'ai besoin de cette agitation. [Pour cacher et en oublier le reste?]

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Peine Ombre
Publicité
Publicité